[Tag] Mes personnages et moi

eden

J’ai été taguée récemment par Rozenn au sujet de ma relation avec mes personnages. J’ai trouvé ce principe hyper sympa, d’autant plus que les personnages sont LE truc que je travaille le plus dans mes textes.
Rendons à César ce qui est à César : le TAG a été lancé par Evi_et_les_monstres sur Instagram et voici mes réponses.

De tous les personnages que tu as créés, lequel est ton préféré ?
Après réflexion, je dirai qu’il y en a deux.
Ambre, d’abord. Elle est apparue dans ma tête il y a très très longtemps. De fait, c’est le personnage que je connais le mieux et qui m’a accompagnée tout au long de ma vie, même dans les périodes où je n’écrivais plus.

Eden ensuite. Je la considère comme le pan sombre de la première. Les deux sont très liées, similaires et différentes en même temps. Là où Ambre essaie de s’extirper de son passé et reste optimiste, Eden est tout l’inverse. Elle n’a pas ce côté survie, elle est très fragile et abandonne à la moindre occasion. Une sorte de Yin et de Yang, quoi.
D’ailleurs, la photo qui introduit cet article correspond tout à fait au personnage tel qu’on le rencontre dans le roman qui la concerne.

Celui qui te ressemble le plus ?
Ambre, encore. Et ce n’est pas un hasard.
Nous sommes toutes les deux blondes aux yeux verts (même si mon blond a viré au châtain depuis), hyper frileuses et passionnées de thé glacé. Ambre réagit quasiment tout le temps comme moi-même je réagirais face à une situation similaire.
Elle exerce aussi l’un de mes métiers de rêve (libraire spécialisée dans les livres anciens) et tout comme moi, a souvent du mal à faire la paix avec son passé. Elle a même pris mon côté égoïste et solitaire. Mais à l’inverse, elle est capable de tout pour les gens qu’elle aime.
Je tiens tout de même à souligner qu’elle peut se montrer aussi très différente de moi : son côté pingre ne me correspond pas du tout !

Celui qui te ressemble le moins ?
En dehors des antagonistes, je dirai Hope, dans Abysses.
C’est un personnage que j’ai beaucoup de mal à cerner. Elle est égoïste à l’extrême, parfois violente, elle n’hésite pas à piétiner les autres pour avoir ce qu’elle veut… On n’est pas forcément sur la même longueur d’ondes, toutes les deux pour le coup.

Celui qui te pose le plus de problème dans l’écriture ?
Ben Hope, forcément.
Comme ses réactions sont aux antipodes des miennes, j’ai toujours tendance à vouloir l’atténuer un peu. Mais au final, c’est un chouette exercice aussi, on réfléchit d’une autre façon. Et ça m’a permis de plus développer les autres personnages du roman comme Faith et Destiny, qui sont géniales (en toute objectivité).

Euan aussi, dans Ambre, a été très compliqué à mettre en place. Les chapitres dans lesquels il apparaît sont parmi les plus difficiles que j’ai eu à écrire.

Celui auquel tu dois t’adapter car il n’en fait toujours qu’à sa tête ?
Shana, dans Éphémère.
Elle est particulière, puisqu’elle est atteinte d’une forme précoce de la maladie d’Alzheimer et évidemment, sa façon d’agir me surprend parfois. Après, ce n’est pas un souci non plus, car on reste tout de même dans la direction initiée de base.
Cristale, dans Avant l’Ombre est plutôt du genre à n’en faire qu’à sa tête, elle aussi, tiens.

Le dernier que tu as créé ?
Difficile à dire.
Il me semble que le tout dernier c’est Bérénice, dans Sous la Cendre. Comme je suis quelqu’un de prolifique, cela fait quelques années que je corrige beaucoup d’anciens textes, sans qu’il y ait forcément un aspect création de personnage derrière. Dans la série 2040 justement, tous les personnages existaient déjà car liés à d’autres personnages, dans d’autres textes. Bérénice s’est incrustée, par contre. Et j’ai bien aimé.
Ah si, je dois mentionner aussi le vieux Dòmhnall, qui apparaît dans Sirius et qui à la base fait partie de l’univers d’Ambre depuis peu.

Celui qui pourrait être ton meilleur ami ?
William, sans hésitation.
Pas pour rien que c’est le meilleur ami d’Ambre. J’adore son côté sûr de lui, son envie de séduire, sa façon de se mettre en avant partout où il va quand on sait qu’en vérité, c’est un homme qui a très très peur de l’abandon et qu’on ne l’aime pas. Et puis il faut dire que c’est un modèle de gentillesse et de loyauté malgré ses airs de gros dragueur méga lourd.

Celui dont tu pourrais tomber amoureux/se ?
Pour varier, je dirais Matthew, dans Éphémère. Matt est tout l’inverse de William, mentionné plus haut. C’est un homme timide, qui n’a pas du tout confiance en lui et qui ne sait pas toujours comment interagir avec les gens, malgré son métier de journaliste. J’ai une affection toute particulière pour lui, parce qu’il est très fortement inspiré d’une personne réelle. Et lui aussi est un modèle de gentillesse.

Quel est le personnage qui apparaît en premier dans ton projet en cours ? Cite-nous son principal trait de caractère ?
Ambre (oui, encore).
On la rencontre pour la première fois alors qu’elle s’entraîne au maniement du katana. Cette arme est comme une extension d’elle-même, elle ne peut pas s’en passer si elle veut survivre. Autant dire que c’est précieux.
Allez, un extrait pour la peine :

Elle leva les bras, fit pivoter la lame par-dessus son épaule.
De longues mèches blondes s’échappaient du chignon formé sur le sommet de son crâne et se balançaient sur ses joues rougies. Sur celle de droite, l’on pouvait distinguer une fine cicatrice, qui partait en diagonale de la naissance du sourcil jusqu’à sa mâchoire. Récente, si l’on se fiait juste à sa couleur rosée.
Ses prunelles vertes, elles, ne bougeaient pas.
Ses mains se resserrèrent sur la soie tressée, sa respiration se modéra. Ses orteils frottèrent avec lenteur le tatami usé, cherchant un appui alors que l’acier frôlait son vieux jogging élimé.
L’arme fendit l’air, puis elle s’immobilisa de nouveau.