2021, le bilan

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Voilà le temps du bilan de fin d’année et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle se termine d’une façon bien inattendue. J’ai passé les fêtes de fin d’année à organiser des funérailles et je me traîne une belle rhinopharyngite depuis, autant dire que ça augure du bon pour 2022 (non.)
Bref, sans plus tarder, faisons le point de cette année mouvementée.

Côté écriture

Évidemment, 2021 a été marquée par les multiples corrections de Ceux qui restent mais pas que ! En parallèle, j’ai également écrit plusieurs nouvelles et continué ma fanfiction, qui reste mon projet doudou. J’ai abandonné Post-Mortem, quasiment au début de son écriture. La faute à des incompréhensions et le fait qu’on ait dévoilé ce projet sans que je le souhaite. Ça a été un coup dur ça, d’ailleurs, et j’ai eu du mal à passer au-dessus. Je crois qu’en réalité, c’était le premier symptôme d’une réflexion qui m’a suivie toute l’année.

Côté publications

Le 30 novembre, mon roman Ceux qui restent est sorti ! Ce fut l’aboutissement d’une année complète de travail, de recherches, d’échanges avec des prestataires… De longs mois remplis de doutes, à croire que je n’arriverais jamais à proposer quelque chose qui tient la route. Le fait est que finalement, j’ai réussi. Ceux qui restent est, à ce jour, mon roman préféré parmi ceux que j’ai écrit. Il m’est si cher que je l’ai même tatoué sur mon bras et je suis ravie de lire les avis que certain.e.s d’entre vous ont la gentillesse de poster, ainsi que ceux que je reçois en privé. N’oublions pas non plus les box, qui sont parties en 2 minutes, un record absolu ! Merci merci merci ♥

Bien sûr, j’ai également reçu des avis moins positifs, et c’est le jeu ! Mais je suis heureuse de ne pas avoir lâché et d’avoir le roman que je voulais à 100%, parce que du coup, elles ne m’atteignent pas autant que je le redoutais. Je les garde toutefois précieusement, elles seront utiles pour la suite.
Enfin, Ceux qui restent a également une dimension un peu plus précieuse à mes yeux, car ce roman est surtout le résultat d’un travail d’équipe entre mon chéri et moi. En est sortie l’histoire que je voulais et surtout, ce super trailer que je remets ici car ne boudons pas notre plaisir :p

Niveau ventes cependant, le livre s’est un peu brûlé les ailes. S’il s’est bien vendu les dix premiers jours (environ une quarantaine d’exemplaires, ce qui est, dans ce laps de temps, énorme !), je n’ai pas pu assurer correctement la post-sortie. Je voulais qu’il soit publié en période d’Halloween et je me rends compte que fin novembre, au final, c’était déjà trop tard. On a la tête dans les fêtes de Noël, ce qui est bien compréhensible et de fait, associé à une comm’ que j’estime maladroite puis une absence quasi totale des réseaux fin décembre, les ventes se sont vite essoufflées (2 ou 3 sur les dix derniers jours du mois, calme plat depuis).

Ce n’est pas une catastrophe, et c’est bien plus que je le pensais ! Et cela m’amène au point suivant.

En 2022

Ne ménageons pas trop un suspense inutile : il est très peu probable qu’un nouveau livre sorte en 2022.
C’est lié en partie à Ceux qui restent, car je suis persuadée qu’il peut trouver son public et j’aimerais mettre en place tous les moyens prévus pour que ce soit le cas. J’ai d’ailleurs prévu quelques salons, dont j’attends des retours.
Surtout, ma vie personnelle prend un nouveau tournant et un beau projet va se concrétiser progressivement, qui va me demander du temps et beaucoup d’énergie, je veux pouvoir m’y consacrer entièrement. Car si 2021 a été une année plus que remplie au niveau professionnel, je souhaite que 2022 soit consacrée à ma famille et mes projets personnels.

Toutefois, cela ne m’empêchera pas d’écrire et de préparer le terrain pour 2023, surtout que j’ai plein de projets en tête !

  • Ma fanfiction d’abord, bien sûr. Je l’ai un peu délaissée cette année et j’aimerais la reprendre et terminer les chapitres en cours. Je ne m’étends pas trop dessus, je ne sais toujours pas si elle sera publiée.
  • Un roman ensuite, commencé pendant le NaNo 2021 qui porte le nom de code Anamnèse. Il s’agit d’un roman post-apo à deux voix, dont celle d’Alex que j’aime déjà très fort. Il sera bien sûr lié au reste, mais je n’en dis pas plus non plus pour l’instant.
  • Un autre roman, feel-good cette fois, au nom de code : Les chardons gèlent en hiver. Je n’ai jamais écrit ce genre de roman, l’idée s’est pointée très récemment, je pense que si je le peux, je vais me laisser tenter.
  • D’autres nouvelles enfin, dont La Princesse des Glaces, que j’ai annoncée en 2021 et que je n’ai pas eu le temps de finaliser. Vue sa taille, il s’agit même d’une novella, et je vais peut-être la mettre en page, pourquoi pas !

D’ailleurs, en parlant de nouvelles, on m’a demandé des informations sur une femme dans Ceux qui restent, dont la caractéristique réside dans un vêtement inattendu. Les plus observateurs d’entre vous l’auront peut-être déjà croisée au détour d’une nouvelle publiée ici l’an dernier ! 😉 N’hésitez pas à aller faire un tour dans la catégorie Textes courts, certains comportent des informations importantes concernant mon grand univers !

Vous le voyez donc, l’année sera quand même bien chargée ! Une dernière chose, cependant.

Publier différemment

Je le disais plus haut, j’ai entamé une grande réflexion au début de l’année. Elle a concerné mon écriture, mes publications, la façon dont je parlais de mon travail, et le fait est que : je ne suis pas faite pour communiquer.

En 2021, j’ai consacré beaucoup de temps et d’argent à des formations sur l’écriture, sur le marketing, la comm’, plein de notions censées m’aider à développer mon activité. Toutes ces formations m’ont apporté beaucoup et m’ont permis de comprendre des choses en lien avec mon rapport à l’écriture. J’ai testé, j’ai remis en question, j’ai regardé le parcours d’autres personnes, je les ai vues évoluer et progresser… mais ça ne m’a pas donné envie de faire pareil. Au contraire, même. Et cela pour une raison : j’écris principalement pour moi.

Ce que j’aime plus que tout, ce n’est pas tant de partager mes textes, c’est de parler d’eux. Sur les réseaux, il faut se montrer, parler de soi, créer des échanges et se constituer une communauté. Ce n’est pas du tout mon truc. Je n’aime pas m’exposer, je suis une créature sertie d’épines qui n’aime pas trop briller. Je m’en suis rendue compte avec Ceux qui restent. Si bien sûr, les ventes des box et voir tous les exemplaires partir m’ont fait du bien à l’ego et convaincue que j’étais faite pour écrire, j’ai oublié que j’étais introvertie. J’ai envisagé de faire une newsletter, mais là encore c’est quelque chose que tout le monde commence à faire et clairement, je ne suis pas assez disciplinée pour m’y tenir. Ce que j’aime dans l’écriture, c’est la liberté qu’elle procure. Le fait de pouvoir écrire ce que je veux n’importe quand, ou de ne pas écrire pendant des mois si je n’en ressens pas le besoin. D’en parler ou de ne pas en parler (d’où le fait qu’on en parle sans mon accord m’a beaucoup affectée). J’ai la chance d’avoir un travail à côté et je n’ai pas besoin de m’épuiser à écrire pour vivre. Alors m’est venue ce déclic tout simple : il faut que je publie différemment.

Je vais oublier les grandes plateformes (ou du moins, les utiliser à bon escient et non pas au hasard comme cette année) et garder mon ambition intacte mais : je ne vais pas chercher à avoir plus que ce que j’ai déjà. J’ai une petite communauté de lecteur.ice.s fidèles, et cela me suffit car je sais qu’iels m’attendront quoi qu’il arrive, je n’ai pas besoin de plus.
Je ne sais donc pas vraiment comment tout va se goupiller en 2022, mais une chose est sûre : je ferai comme j’ai envie de faire. Et ce sera déjà très bien 🙂

Et pour finir, le traditionnel extrait !

“Cette latence, là, c’est la pire. Les journées sont interminables et les nuits durent cinq minutes. Moi, je préfère la nuit.
Le monde dort, la pluie-même se met en pause, les cons ne font plus chier. Comme notre électricité est rationnée, l’extinction des lumières se fait en même temps que le couvre-feu.
La prison est plongée dans le noir, rien ne filtre vu l’absence de fenêtres. Plus de Maria, de Jay, de Chloe. Enfin Chloe, si, parfois. Mais elle ne fait pas de ronde, elle. Ce sont les volontaires qui s’en chargent, équipés de leurs lampes frontales et de leurs flingues pas chargés. Je ne sais pas ce qu’ils surveillent, peut-être que les cafards ne font pas trop de bruit.”

(Anamnèse)